DANSE DOUZE - MC#16
Vendredi 6 et samedi 7 janvier 2017
Théâtre Douze
SOUS LES REGARDS DE
/ CHRISTINE BASTIN
Chorégraphe
/ EMERENTIENNE DUBOURG
Chargée des relations avec le public à Micadanses
/ DOMINIQUE REBAUD
Compagnie Camargo, directrice du festival Danses Ouvertes
/ CAROLINE WYLER
Chorégraphe, somato-psycho-pédagogue
/ JEAN-CHARLES DI ZAZZO
Chorégraphe et comédien
/ JEAN GAUDIN
Chorégraphe et accompagnateur de compagnies
/ FRÉDÉRIC LESCURE
Chorégraphe et pédagogue
Coordination : Ingrid Bizaguet et Fred Lescure
www.mouvementcontemporain.com / ingrid@mouvementcontemporain.com
06/01 20h
KINESTHÉSIE ET POÉSIE
Atelier chorégraphique dirigé par Ingrid Bizaguet
Interprètes : Chloé Besagni, Béatrice Boldrin, Marc Bouzaafa, Laure Delattre, Philippe Forestier, Perrine Gamot, Anne Legoff, Christelle Orifici, Hélène Raulin, Aymeric Poidevin, Barbara Sabella, Clara Ventré et Joëlle Wienc.
Texte : Alain Berthoz
Pourquoi sommes-nous là ?
Chacune chacun son histoire
Et nous nous retrouvons face à vous.... comme une guirlande
Et les mouvements que nous avons en nous et par les autres nous guident, nous approchent
nous éloignent
Je sors, eux continuent
Des chutes, la confiance, l’entraide, le plaisir de la communion
Je reviens, les observe
Que sont-ils devenus
Toutes deux m’attendent... elles veulent connaitre mon secret par mon corps
Ecoutez-le prenez-le
Je vous le donne à vous aussi spectateurs
C’est le secret de notre présence ici devant vous. (Joëlle Wienc
WHY DOES SHE CRY ? #2
Compagnie å / Karine Bourgeois
Chorégraphe : Karine Bourgeois
Interprètes : Karine Bourgeois et Maroussia Ehrnrooth
Mon corps ne raconte pas toujours la vérité. Je ne veux pas que tu puisses voir que je suis fragile alors je me cache, je me protège, je me lisse. Cela me demande beaucoup d’énergie pour tenir dans cette armure. Mais je dois résister pour que tu ne découvres pas mes faiblesses et mes contradictions. Et si pour une fois je lâchais un peu prise ?
Ce duo dansé est le deuxième volet d’un triptyque qui questionne la sincérités des relations humaines alors que tout le monde se cache derrière une armure. å est une toute jeune compagnie fondée par Karine Bourgeois. Voilà ce qu’elle en dit :"å qui signifie petite rivière et qui sous son aspect tranquille peut cacher une belle force. å comme une nouvelle lettre dans l’alphabet chorégraphique. å comme un souvenir de mon passage en Suède. » Le triptyque "Why does she cry ?" en est sa première création
LA MAUVAISE HERBE
Compagnie Les choses qui font BOOM
Chorégraphe et interprète : Faustinot Blanchut
La Mauvaise Herbe est une résonance transposée du livre « Alamut » de Vladimir Bartol.
Un créateur qui détient le savoir, un chef qui manipule son bien, le dissimule et le dilue petit à petit parmi ses subordonnés, ses employés, ses électeurs, où apparait toujours un favori, un bras droit, un fils spirituel qui saura comprendre.
La compagnie Les choses qui font BOOM veut mettre en scène des projets qui font BOOM, inspirés par les doutes et les questions qui nous bousculent, dans une société où désormais le moindre choix du quidam soutient ou combat les stratégies mortifères du côté obscur de la force.
FLEUVE 1
Compagnie Les débutantes / Thomas Adam-Garnung
Interprètes : Thomas Adam-Garnung, Simon Boin, Stan Briche, Camille Cadet, Marion Cole, Etienne Enselme, Maxime Michel.
Il y a des fleuves qui nous relient, d’autres qui nous séparent. Il y a des fleuves qu’on emprunte comme des routes, d’autres qui sont comme des barrières infranchissables. Parfois ce sont les mêmes fleuves et ce qui les différencie, c’est juste notre appréhension, notre capacité à travailler ensemble pour faire d’un obstacle un chemin. C’est l’histoire d’une traversée. C’est l’histoire d’un groupe qui entreprend un voyage, un voyage jusqu’à nous.
Toujours à la lisière entre théâtre et danse, créant des spectacles hybrides, les Débutantes, menées par Thomas Adam-Garnung, regroupent aujourd’hui des amateurs et des professionnels, des acteurs, des danseurs, des vidéastes, des musiciens et des plasticiens, dans un esprit d’ouverture et de frictions perpétuelles et fécondes.
NO MATTER
Compagnie 13.azimuts / Chorégraphe : Marguerite Chaigne
Interprètes : Alexandre Cerveux et Marguerite Chaigne
No matter vient compléter d’un deuxième volet le triptyque "Elans", consacré aux impacts de la mort sur des corps encore en vie, à la trace de la perte sur ceux qui restent, à ce que déclenche la disparition de l’autre.
No matter, est un duo de chant lyrique et danse contemporaine qui invite ainsi la voix à s’exprimer aux côtés du corps. Ici l’élan est un cri qui s’articule ou se désarticule dans le corps, qui gonfle, explose, se contient, le cri qui déborde de la gorge, qui se fait tantôt murmure, bourdonnement, plainte ou requiem.
Dans un monde qui engage au civisme, au modernisme et à la civilité, c’est pourtant l’élan primaire qui déborde de tout côté. No matter est entre autres né de la rage de voir se dérouler une longue liste d’innocents tombés aux mains de l’arbitraire. Au mauvais endroit au mauvais moment et le fil de la vie coupé, en plein élan, par les mains d’un pair qui s’en octroie le pouvoir.
Les noms s’égrènent, les listes et les corps s’allongent, et je ne sais toujours pas comment agir. Chaque nom est un impact qui se loge dans les entrailles et attise le cri qui s’y forme.
La Cie 13.azimuts est une jeune compagnie professionnelle basée en Ile-de-France. Avec la danse contemporaine et le corps en mouvement pour terreau, 13.azimuts s’attache à faire résonner différentes disciplines (théâtre, chant, cirque, arts plastiques...) dans un désir de recherche et création décloisonnées. Au travers d’un imaginaire sensible, poétique et décalé, la Cie 13.azimuts tente de donner à voir des parenthèses vivantes avec l’espoir de modifier quelques centimètres de nos rapports au monde, au quotidien, à l’autre, à soi.
DESCENDANCE
Compagnie Uzumé / Chorégraphe : Claire Moineau
Interprètes : Jessica Noita, Alexandra Réa et Claire Moinea
Claire Moineau, lauréate du Concours chorégraphique/Prix Beaumarchais-SACD 2012 pour sa dernière pièce Vertige d’Elle, ouvre une nouvelle page dans l’écriture de ses créations.
Sa cinquième pièce, Descendance, aborde au travers de portraits dansés de 3 femmes, le thème de la grossesse et se questionne sur le processus de la maternité et des métamorphoses du corps qu’elle engendre.
Il me semble que devenir mère est un évènement unique dans la vie d’une femme. » Claire Moineau
Par définition, « la grossesse est le processus de développement d’un nouvel être à l’intérieur d’une femme ». Claire s’interroge sur la réflexion intime que ces femmes rencontrent tout au long de ces neuf mois de « fabrication ».
Quel bouleversement dans le corps ? Et dans l’esprit ? Pour celles qui attendent avec enthousiasme, celles qui appréhendent, celles qui n’attendent plus ou celles qui voudraient attendre mais qui n’attendront jamais. En mêlant l’angoisse et l’excitation de la femme enceinte, elle casse les stéréotypes de la future mère courage et se dirige une fois de plus vers le moi profond.
BLAKE LAKE
Compagnie TIDA / Marco Augusto Chenevier
Chorégraphe et interprète : Marco Augusto Chenevier
Black Lake est le titre de la chanson de Bjork utilisée pour cette composition. Ce solo a été crée en novembre 2015, au moment des attentats de Paris. Cette pièce reflète le « moment emphatique », sorte de prière laïque.
Le projet artistique de la compagnie TiDA - Théâtre Danse se construit dans une vision critique de la société, de l’entertainment, de l’esthétique et de la production artistique en elle-même. Nous nous plaçons sur un terrain de recherche, alimentés par des collaborations avec des jeunes philosophes, mettant en danger et à disposition de la pensée les corps des danseurs comme objets politiques. La compagnie a dernièrement participé à : Be Festival 2015 (Royaume-Uni) - premier prix, Festival International de Théâtre Mess (Bosnie), Be Festival 2016 (UK) Festival de Teszt (Roumanie), Lavanderia a Vapore di Collegno (Italie), HangartFest (Italie), OpenDance (Italie), festival Mirabilia Fossano (Italie), festival international de Sarajevo - Sarajevo festival d’hiver (Bosnie), Festival International du Drame Antique de Chypre(Chypre)…(etc.)
07/01 20h
KINESTHÉSIE ET POÉSIE
Atelier chorégraphique dirigé par Ingrid Bizaguet
Interprètes : Chloé Besagni, Béatrice Boldrin, Marc Bouzaafa, Laure Delattre, Philippe Forestier, Perrine Gamot, Anne Legoff, Christelle Orifici, Hélène Raulin, Aymeric Poidevin, Barbara Sabella, Clara Ventré et Joëlle Wienc.
Texte : Alain Bertho
Pourquoi sommes-nous là ?
Chacune chacun son histoire
Et nous nous retrouvons face à vous.... comme une guirlande
Et les mouvements que nous avons en nous et par les autres nous guident, nous approchent
nous éloignent
Je sors, eux continuent
Des chutes, la confiance, l’entraide, le plaisir de la communion
Je reviens, les observe
Que sont-ils devenus
Toutes deux m’attendent... elles veulent connaitre mon secret par mon corps
Ecoutez-le prenez-le
Je vous le donne à vous aussi spectateurs
C’est le secret de notre présence ici devant vous. (Joëlle Wienc)
CHACUN EST SI PRÈS
Compagnie Micron / Chorégraphie : Laure Demolliere
Interprètes : Laurie Carayon, Joséphine Dial, Alexia Eschimese, Élise Hollander et Audrey Hopquin.
Cette pièce est construite à partir de la définition philosophique du terme "société" : ensemble organisé d’individus entretenant des rapports d’interdépendance réglés, exprimaient sous la forme de règles naturelles ou conventionnelles.
IRMA
Compagnie LAC / Laura Arend
Chorégraphe et interprète : Laura Arend
En 1555, le premier traité européen de la Parfumerie est rédigé à Venise. Chaque parfum raconte une histoire, une vie, un moment partagé et se rend militant d’une condition féminine : la femme libérée, babydol, la femme de pouvoir.
Comme si chaque arôme portait à nue une facette de notre personnalité
Un parfum iconique peut façonner une vie, pour Laura il s’agit du N°5. Une senteur qui se transmet de génération en génération. L’incarnation de la Parisienne et de la femme forte à l’image de Gabrielle Chanel.
Ce solo est intitulé Irma. Prénom de l’arrière grand-mère de Laura qui était une fervente admiratrice de la créatrice qui révolutionna l’idée de la femme.
Ce solo parle de la femme, du temps qui passe et qui peut se lire sur nos visages mais qui ne touche pas nos âmes en fleurs.
Comme disait Colette : « La recherche du parfum ne suit pas d’autres voies que celles de l’obsession ». L’image de la femme est une obsession culturelle. Du culte de la minceur au formes généreuse, les dictats changent mais l’aspiration à une identité forte, libre , PUR SOPHISTIQUÉ INTEMPOREL AUDACIEUX MYSTÉRIEUX ET ICONIQUE.
Notre compagnie de danse contemporaine conjugue DANSE & VOYAGE, les deux passions de la fondatrice et chorégraphe Laura Arend. Si elle est très active en région Lorraine, son port d’attache, la compagnie LAC se nourrit avant tout de rencontres multiculturelles. Les membres de l’équipe, tous voyageurs dans l’âme, soutiennent des projets aux accents d’ailleurs qui s’inscrivent dans un esprit d’échange et de collaboration.
Chaque nouvelle création se nourrit des émotions et découvertes nées de l’un de ces périples, le dernier en date étant Yama qui puise son inspiration d’un voyage en Inde. La compagnie LAC a également pour vocation de sensibiliser le public à la danse contemporaine encore trop méconnue et souvent perçue comme un art peu accessible, réservé à un cercle restreint de connaisseurs.
ASCENSION ÉLECTRIQUE
Chorégraphes : Vera Gorbatcheva et Tom Grand Mourcel
Interprètes : Changra Grangean, Tom Grand Mourcel et Jazz Barbé
Ce trio rassemble au sein d’Ascension Electrique les prouesses techniques, physiques et artistiques de la danse contemporaine et de la rock’n roll attitude. En tant que jeunes créateurs, Véra et Tom suscitent l’interrogation des sens et jouent sur les interactions entre un duo de danseurs-performeurs et un musicien. Ils cherchent à provoquer dans cette pièce un bouleversement émotionnel, travaillent à la fois sur la résistance physique entre les corps et sur une forme d’endurance temporelle musical. Ce trio s’inspire de l’une des figures du rock : Jimi Hendrix. Sur le plateau, les interactions deviennent alors fusionnelles, corporelles et musicales. Cette pièce porte la fougue de la jeunesse, révèle la symbiose viscérale entre ces artistes curieux de la vie, accros aux montagnes russes émotionnelles, à la prise de risques.
Ascension Electrique ne cesse d’interroger les tremplins artistiques nécessaires aux interprètes, dans l’usure et l’essoufflement des corps et de la musique. (Texte : Ingrid Florin)
A-TIQUE
Chorégraphe et interprète : Sophie Blet
Je traverse cet enfer de folie, insondable, sans repère, plus raffiné et terrifiant que tout au monde. Dehors le monde est glacé, mais dedans c’est une fournaise. J’habite sans moi dans le cratère d’un terrible volcan. Birger Sellin, autiste précoce.
A-Tique est une pièce sur l’autisme et les psychoses, essayant de dépeindre ce langage sans code, décalé de l’être et des autres, exprimant un ressenti dans une urgence fulgurante.
Incarnation d’un impensé ou d’une pensée sans voix, formée au plus profond des viscères qui, dans le rythme des gestes, crée les sillons de ces corps prisonniers en eux, sans eux.
TE TAIRAS-TU ?
Compagnie Sospeso / Marion Parrinello
Chorégraphes et interprètes : Louve Reiniche Larroche, Marion Parrinello et Benoit Maurin.
« C’est un coup de coeur pour le poème d’Aragon Il y a des choses que je ne dis à personne(Le fou d’Elsa) qui a été le point de départ de mon projet. Une poésie des mots qui me touche par sa musicalité et par ce cheminement de pensée intérieure, sur ces choses que l’on garde pour soi, que l’on a du mal à exprimer… Avoir des choses à dire et ne pas réussir à parler.
Une danseuse, un musicien et une comédienne. L’envie pour chaque interprète d’être les trois à la fois, de créer une nouvelle matière. Notre besoin d’ouverture sur les autres arts comme une possibilité d’expression multiple, nous a conduit à nous interroger sur la parole de l’artiste et son langage. J’ai pensé la chorégraphie comme une petite voix intérieure, comme une balle qui contiendrait nos mots et qui serait contenue dans notre corps. Le mouvement, la voix, la musique apparait dans une spontanéité, dans une dynamique d’expulsion, de sortie de soi, de l’intérieur vers l’extérieur ».
Te Tairas Tu ? est le récit de trois personnages qui cherchent à libérer leur langage, à exprimer par le corps, le son et la voix ce qu’ils ont à dire. Cette nouvelle création est pensée comme un parcours ; celui de la tentative, du combat, de la lutte de trois personnages vers la libération de la parole. Il existe un décalage entre le monde de l’intime, la sensibilité impalpable de chacun, et la part exprimée, exposée, publique, visible : celle du langage, des actes et des images. Souvent détournée de sa fonction initiale à cause des autres, des règles imposées ou de nos propres conflits intérieurs, le langage a du mal à trouver son authenticité et à exprimer le réel.
Sospeso ou « suspendu » en italien est une passerelle entre les différents arts, un langage suspendu et flottant entre le corps, le son, l’instrument, la musique, la voix, la lumière et le mouvement. C’est cette multiplicité des langages qui produit l’intensité du dialogue entre les corps. Une confrontation entre l’individu et le groupe, rôle au sens sociologique et relations sociales. Il s’agit de créer de l’impalpable, du sensitif, de l’irréel, et de l’abstraction pour raconter le réel et les relations humaines.
SHE WAS DANCING
Compagnie Labkine / Création Valeria Giuga et Jean-Michel Espitallier. Interprètes : Valeria Giuga et Roméo Agid
SHE WAS DANCING est la rencontre de La Mère d’Isadora Duncan (1921) et du portrait qu’a fait Gertrude Stein de la chorégraphe dans un texte de 1912. Valeria Giuga transpose cette rencontre en un jeu de par-coeur du poème et de la danse mêlés. Le morcellement et les altérations originels de la danse duncanienne laissent ici la place à une nouvelle gestuelle radicalement épurée.
Les mouvements des deux interprètes, strictement écrits, sont générés par les mots du texte de Stein, boucles et jeux de permutations, selon le montage qu’en propose Jean-Michel Espitallier.
La sécheresse rythmique de la pièce, qu’accentue une lecture monocorde doublée d’un métronome, installe bientôt une litanie hypnotique, à la fois sonore (lecture strictement cadencée) et visuelle (chorégraphie strictement écrite). Dans cet agencement, les deux interprètes en perruque ne sont pas sans évoquer quelques personnages beckettiens, drôles mais un peu pathétiques, désespérément appliqués, à l’unisson d’un ballet mécanique.
Jusqu’à ce que les rythmes de la batterie de Jean-Michel Espitallier viennent enrayer cet ordonnancement et l’emmène vers un finale plus groove et délicatement chaotique.
JE VIENS DU DEUX
Compagnie De dos / Chorégraphe : Dorine Aguilar
Interprètes : Dorine Aguilar et Guillaume Chan Ton
Au début, il y a les frissons, la vibration de tout notre être comme si nos destins étaient d’être liés l’un à l’autre, comme une évidence. Les amoureux parlent un seul et même langage, enroulent l’autre avec leurs mots puis, le quotidien s’installe. Ils s’aiment et pourtant… L’amour ne suffit pas.À travers JE VIENS DU DEUX, je m’interroge sur cette conjugalité l’on construit à deux, de la passion amoureuse qui laisse place petit à petit à l’ennui. Je cherche à savoir si il est possible de rester amoureux de la même personne toute sa vie. Et lorsqu’on s’est donné entièrement à l’autre et que l’histoire se termine, comment arrive-t-on à retrouver ses propres contours ? Que se passe-t-il lorsqu’un amour se finit ? D’ailleurs, finit-il donc jamais ?
Riches de ses diverses expériences au sein de plusieurs compagnies en tant que danseuse interprète, Dorine Aguilar fonde, en 2016, La compagnie de dos dans le but de partager et promouvoir l’art qu’est la Danse à travers la création de spectacles, d’ateliers chorégraphiques et d’actions de sensibilisation. Pour la compagnie, danser est un acte citoyen et vital.
L’écriture chorégraphique de la compagnie prend sa source dans le mouvement et sa force dans l’interprétation en concevant la danse comme une expression de la vie.Issue des danses académiques pour évoluer ensuite au sein de compagnies hip-hop, la gestuelle de Dorine Aguilar est moderne, fortement inspirée des fondamentaux de la danse jazz : musicalité, polyrythmie, contrastes, danse terrienne, et intimement liée à une interprétation des émotions faisant ainsi écho à une danse qui vient de l’intérieur. Passionnée de cinéma, Dorine Aguilar conçoit ses pièces comme des films, donnant ainsi de l’importance tant à la chorégraphie qu’à lumière et la musique. Chacun peut se faire son histoire, l’important étant de toucher sensiblement le public d’une façon ou d’une autre et d’avoir avec eux un moment de partage.
FRAGMENTS
Compagnie Confidences / Julie Callet
Interprètes : Emilie Szikora, Joan Vercoutere et Erwan Flageul
"Lumière est faite sur la mise en abyme de nos quotidiens, au rythme d’un flash manipulateur capturant le point de tension d’une vérité en équilibre. C’est en ayant accès à l’intimité d’un autre que l’on peut trouver l’écho d’un instant familier ou d’une intimité universelle. FRAGMENTS nous offre sous forme de saynètes, des instants de vie, tout en posant la question de la complicité du public au théâtre. »
La Compagnie Confidences a été crée en 2008 sous l’impulsion de Julie Callet. Elle a créé plusieurs pièces depuis les débuts et ses derniers projets questionnent la place des musiciens dans la création chorégraphique. La recherche de la compagnie se trouve en permanence au croisement du récit personnel et d’une recherche d’universalité.
NE BOUGE PAS
Compagnie Essevesse / Antonino Ceresia
Interprètes : Pascal Bayart et Antonino Ceresia
Un pas en arrière, un très grand pas : un saut de quinze ans en arrière. La dualité d’un homme face à son souvenir le plus beau et le plus douloureux.
Un parcours à l’inverse, où l’on voit les deux facettes d’un Seul homme. Chaque une d’elle en contraste, par moment en se soutenant et en s’accordent à l’unisson. Un homme doublé, un homme qui tombe, qui se relève, qui se bagarre et qui cherche le soutien et l’amour au sain de ce souvenir.
Les Deux danseurs observent et désavouent les faiblesses de l’autre, incarnant la scission d’un seul être et tout le désarroi qu’il doit vivre.
La sensibilité de l’interprétation de cette pièce est de ne former qu’un seul être à l’appel de l’image troublante et sensuelle de ce souvenir qui reste toujours présente a jamais.
Ingrid Bizaguet
ingrid@mouvementcontemporain.com