En parallèle à ses études de sage-femme, Pauline étudie l’anthropologie sociale avec une option en anthropologie médicale et une, en anthropologie des systèmes de représentation.

Elle y apprend à observer les systèmes de soins, de guérissages et les manières dont les hommes et les femmes se représentent leurs corps, leurs relations à leur environnement, à leur paysage intime, intérieur et extérieur, à leur monde, à « son chez-soi », aux changements, aux passages de la vie.

C’est en voyageant au Sénégal en 1995, impliquée dans un projet de construction d’une bibliothèque villageoise en Casamance, qu’est né son désir de devenir sage-femme.

« Jusque là, j’exprimais mon envie de travailler avec mes mains, dans le soin, et dans l’art. C’est avec Fatoumata, une femme qui m’a accueillie et qui m’a hébergée, alors jeune mère de deux jumelles et sur le point d’accoucher de son troisième enfant (ce qu’elle fit lors de mon séjour), et avec Amina, réfugiée de Sierra Leone, tristement stérile après une excision mal cicatrisée et prête à épouser le régime polygame, que des questions sur la relation que l’on peut entretenir avec le corps, avec le « devenir femme », le « devenir mère », et sur ce que peut vouloir dire « habiter son corps », sont nées. Et d’autres questions aussi, l’ici, le là-bas, l’extérieur, l’étranger, l’intérieur, l’intime, le connu, l’inconnu, et le désarroi, que parfois, l’altérité peut faire apparaître en soi. »

En 2003, Pauline est diplômée d’Etat de l’Ecole de Sages-femmes de Reims, avec un travail de mémoire sur les mutilations sexuelles féminines, et en 2006 de l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (EHESS) pour un master 2 recherche en anthropologie sociale, travail de mémoire sur le toucher et la tact chez les sages-femmes, une ignorance construite au nom d’une éthique de la relation.

Depuis 2007, elle réalise plusieurs films documentaires, Passages, Vagues, Toucher c’est voir… Elle se forme aux Ateliers Varan ainsi qu’a la Fémis. Elle suit ensuite un master art-science à SciencePo Paris et poursuit sa formation en techniques psychocorporelles, yoga, yoga prénatal, sophrologie, relaxation, Feldenkreis et GyrotonicMethod.

Pauline a exercé dans les maternités des Diaconesses et de l’Hôpital Lariboisière. Elle a enseigné l’ethno-anthropologie appliquée aux sage-femmes de l’école Sage-femme de Baudelogue, en Belgique et au sénégal. Depuis 2011, elle s’est installée dans un cabinet libéral.